Yamaha Drums Show 3

Yamaha Drums Show 3

J’ai eu la chance d’être invité par Yamaha au Yamaha Drums Show 3. Leur équipe a été incroyable et nous a offert une affiche d’exception dans une salle au son parfait… retour sur cette journée !

Je suis arrivé le samedi, ce qui m’a permis d’assister aux balances et de voir de près les batteurs à l’affiche. Du coup, en plus des vidéos filmées le jour de l’événement, vous verrez ici des plans pris la veille quand je pouvais être sur scène 😉

Je n’ai pas vu tous les artistes, mais pour déguster cet article tu peux tout lire si t’es gourmand, ou simplement goûter les vidéos.

Nicolas Viccaro ouvre la danse

C’est Nicolas Viccaro qui accueille les premiers visiteurs pendant sa masterclass. Il commence par s’échauffer sur une piste de guitare très “ambient”. C’est la première fois que je le vois, j’ai entendu beaucoup de bien de sa personne et de son jeu et j’ai vraiment pas été déçu : il a une clarté, une précision et une nuance dans son jeu que j’ai rarement vu !

Quelqu’un dans la foule disait “on dirait qu’il fait du air drumming”. Et c’est vraiment ça, certaines notes sont à peines jouées, ses roulement frôlent tout juste les peaux et les écrasent quand il faut.

Il a aussi fait un test en live du micro Yamaha EAD10 (que j’utilise et dont je vous ai parlé dans cette vidéo), et le résultat était bluffant. Non pas que j’avais besoin de preuves supplémentaires pour aimer ce micro, mais ceux dans la salle qui ne connaissaient pas ont été scotchés !

J’espère pouvoir le rencontrer et vous proposer une interview prochainement, ce sera sûrement la cas 😉

Antonio Sanchez

J’ai pu rencontré Antonio la veille, et échanger avec lui au sujet de Birdman. La première chose qui me marque c’est sa présence : il impose et dégage une espèce de confiance forte. Il sait pourquoi il est là et quand il parle on l’écoute. Quand il joue aussi, et ça tombe bien il a des choses à dire !

Sa masterclass est brillante. En environ une heure il nous explique le rôle du batteur à coups d’analogies bien choisies, et partage comment développer sa créativité et improviser. Comme il dit, le batteur est avant tout musicien. La batterie est juste le moyen choisi pour exprimer sa qualité de musicien. Excellente idée que d’ajouter des masterclass au Yamaha Drums Show.

Il partage et met en pratique différentes choses qui permettent de groover : les nuances, la création de tensions et la libération de ces tensions, l’utilisation de pauses et de l’espace.

D’ailleurs sa batterie est dans la fosse à ce moment là, il est donc très proche du public et proposera à un batteur de la salle de mettre en pratique un de ces exercices. Bravo au courageux volontaire !

Kévin Kikoué

J’ai déjà vu Kévin sur scène avec Adèle aux Eurockéennes, et du coup l’occasion de comprendre que le monsieur sait ce que c’est que de créer des loops et de s’exprimer avec des samples.

Il commence par jouer de la Kora (un instrument à cordes africain aux sonorités proches de la harpe) et à enregistrer une boucle. Il retrouve ensuite son kit pour épicer cette boucle très mélodique.

C’est original et ça fait vraiment du bien, en ressort un solo musical et presque tribal, de toute évidence personnel (Kévin s’intéresse beaucoup aux instruments d’Afrique de l’Ouest) et qui se distingue des sonorités de la journée.

Interview à venir prochainement également !

Dharil Esso

Dharil se fait rejoindre sur scène par Ranto Aniovo, un bassiste qui a l’air super jeune ! Il nous faut pas longtemps pour comprendre qu’il a pas eu besoin de 40 ans pour développer un jeu incroyable.

Je les avais déjà vu jouer ensemble en vidéo et je suis ravi d’assister à cette symbiose en live, ça fonctionne vraiment bien.

Molpé

Molpé, c’est 2 batteurs placés en stéréo sur la scène, et une chanteuse qui lie leur groove avec des lignes de chants clairs et parfois électroniques.

Ils nous offrent 2 titres et leur authenticité me touche, c’est original et ça fonctionne vraiment bien. J n’ai pas l’habitude d’écouter ce genre de musique, cette découverte ne m’en touche que davantage. Les textes ont l’air vraiment travaillé aussi. Ils jouent seulement 2 titres mais je me le note, je checkerai leur album !

La poison

Ils débarquent et la salle est en mode WTF ?? La chanteuse est maquillée comme un panda, le guitariste et le batteur sont entièrement maquillés en vert et les lumières sont uniquement vertes. Ils jouent un rôle et sont à fond dans leur personnage : le premier titre est chorégraphié et ça marche d’enfer !

Si leur musique n’est pas ma cam, je suis fan du fait qu’ils se soient créé un univers aussi personnel et qu’ils l’expriment avec authenticité. C’est de la pop rock electro, avec des refrains bien catchy. Quelque chose me dit qu’on va entendre parler d’eux prochainement et que la foule va reprendre ces refrains en choeurs dans pas mal de salles !

Keli

Encore un artiste que je ne connaissais pas, et il nous a offert une petite fraîcheur de violence que le reste de l’affiche n’avait pas, ça fait du bien !

Il joue un rock très costaud et bien teinté de prog. Je m’attendais à un groove convenu mais j’ai été surpris par toutes ses parties, un agréable sentiment !

Volkan Öktem

Je ne connaissais pas du tout Volkan, et quand il lâche ses premiers coups je me dis tout de suite “Wow il a dû en faire du studio”. Il sait exactement où il va, c’est méga carré, super propre et ça sonne d’enfer. On sent qu’on peut mettre un micro et c’est parti en 1 prise on a un tube.

Duayne Sanford

L’actuel batteur de Christine and the Queen m’avait marqué pendant  les balances par sa puissance et le son qu’il faisait ressortir de son kit. Il impose une certaine confiance dans son groove et a certainement régalé les amateurs de gospel chops, même s’il n’en faisait pas non plus des caisses.

Jason JT Thomas

Batteur des Snarky Puppy (l’un des 3 à se passer le siège, avec notamment Larnell Lewis), je l’attendais ! J’avais adoré le voir aux balances, particulièrement pour sa finesse. Il veut que son groove fasse danser et le communique parfaitement, j’ai ressenti une certaine simplicité dans son jeu même s’il n’était pas simple. Peut être juste un côté « je joue ça pour le public et je veux qu’ils kiffent ».

Zach Alford

Zach a notamment tourné avec David Bowie dans les années 90. Bowie n’aimait pas l’avion donc ils ont passé énormément de temps en Tour Bus et il me disait que c’était les meilleures années de sa vie. De belles dates avec un artiste incroyable qui était humble et ne se prenait pas la tête.

Zach de toute évidence dispose aussi de cette humilité et nous en fait pat sur scène. Il nous balance un backbeat méga solide : il a un groove qui fait effectivement danser. J’ai été étonné de voir que ses breaks n’étaient pas super propres, mais quand il aligne un groove solide sur une chanson on comprend pourquoi il est engagé pour faire de la musique, tout simplement.

Ceccarelli Family

C’est la première fois que je vois le grand Ceccarelli, et pour le coup ce sont les grands Ceccarelli que je vais voir. 3 batteries sur scène, les frères communiquent entre eux avec leurs fûts et chacun complète les sonorités de l’autre avec des balais, des petites touches sur les cymbales etc. C’est très beau et touchant, je n’ai jamais vu un batteur manier les balais comme André Ceccarelli, j’en sors admiratif !

Antonio Sanchez

Place à la tête d’affiche ! Antonio s’installe au devant de la scène au même niveau que les autres musiciens et nous propose quelques compos persos et des reprises notamment de Led Zepplin.

Ca marche d’enfer, son jeu et ses compos me surprennent. Lors d’une de ses compos avec une signature rythmique complexe il se lâche sur un solo et je ressens alors une tension que je n’avais jamais ressentie en musique : je me demande où il est par rapport au temps, quand il va retomber dessus et est-ce que les musiciens vont réussir à retomber dessus avec lui ??! Et évidemment ils y arrivent 🙂 Ça peut paraitre ridicule en lisant ces lignes mais c’était un de ces moments de magie qu’il faut vivre en live pour comprendre.

Conclusion du Yamaha Drums Show 3

C’était épique !!! L’affiche était d’enfer, l’organisation au top, les kits Yamaha sonnent incroyablement bien, le son de la salle était vraiment nickel… Bravo Yamaha 🙂

La seule chose que j’aurais aimé en plus est un batteur métal : les styles de la journée était très variés, ce que j’adore, et j’aurais aimé une petite touche de métal pour aborder ce paysage également. Mais là je chipote.

Et merci d’avoir mis en avant des groupes comme Molpé et La Poison : ils ont vraiment leur univers et je les aurai peut-être pas découverts autrement.

Un très grand bravo également à tous les musiciens qui ont accompagnés les batteurs à l’affiche : ils ont su apprendre et interpréter un paquet de titres !

Vous pouvez voir ici une courte biographie des artistes.

Après la Bag Show, le Yamaha Drums Show est le deuxième festival de batterie que je couvre sous forme d’article. Je vous invite à me dire dans les commentaires ce que vous pensez de ce format, et si vous auriez aimé que je l’aborde autrement n’hésitez pas à me le dire ce sera noté pour les suivants 😉

Pour rester informé des nouveautés et profiter de contenu que je partage uniquement avec mes lecteurs, je t’invite à t’abonner au Partage du vendredi : tous les vendredis j’envoie une sélection de ce qui m’a inspiré au courant de la semaine (un batteur, une chanson, du matos, une partition.

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À bientôt !

Aurélien 

2 thoughts on “Yamaha Drums Show 3

  1. Moïse Jourdain

    Bonjour Aurélien,

    Super article, avec plein de talents ! A titre perso, je ne suis pas fan de tout mais c’est le jeu 🙂
    Petit + pour toute les vidéos où le batteur est filmé en gros plan (plutôt que la scène globale)

    Merci encore pour tous ces découvertes !
    Moïse

    1. Aurélien

      Hello Moïse,

      Merci pour ton commentaire !
      Oui c’est top d’avoir pu être sur scène pour les filmer 🙂

      A bientôt,

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